Durée et tenue du débat : 2 heures (dont 1/4 heure de pose). Cette durée peut être modulée en fonction de la richesse des interventions et du nombre de participants.
Une heure est laissée aux participants pour réfléchir aux questions posées et consulter les fiches ressources.
En fin de débat une demi- heure est consacrée à ordonner et synthétiser les interventions.
Un animateur du débat doit être désigné en début de séance.
si l’inclusion scolaire est la règle, peut-elle être appliquée de façon absolue ? La convention de l’ONU est fondée sur des considérations éthiques. Les conditions de l’inclusion ne doivent donc pas s’éloigner de ces préoccupations.
Elle préconise la mise en œuvre de moyens « raisonnables », ce qui à contrario semble indiquer que l’inclusion n’est pas souhaitable lorsque les moyens nécessaires sont « déraisonnables ». Encore faut-il s’entendre sur les termes de « raisonnable » et « déraisonnable » qui jalonnent les limites de l’inclusion.
Peuvent également limiter le champ de l’inclusion scolaire, d’autres causes liées à un défaut d’optimisation des moyens mis en œuvre ou à l’insuffisance de ces moyens. Il s’agit de bornes qui peuvent être dépassées par l’adaptation des politiques éducatives, mais qui constituent parfois des limites bien réelles.
La France et le handicap
La Norvège et le handicap
Remettre aux participants les fiches ressources sur « les limites de l’inclusion scolaire » et « la conviction de l’éducabilité : un pré-requis pour enseigner »
Réponses attendues :
1/ La Convention de l’ONU préconise la mise à disposition de « moyens raisonnables », ce qui implique a contrario qu’il est admis que l’inclusion a des limites lorsque les moyens à mettre en œuvre pour inclure sont « déraisonnables »
On ne trouve pas dans la convention de l’ONU de définition, ni de classification, de ces « moyens raisonnables ». Il faut donc en interpréter le sens.
En se fondant toujours sur les considérations éthiques qui sont à la base des préconisations de l’ONU, on peut penser que l’inclusion scolaire n’est pas souhaitable lorsque :
Malgré ces limites, que seuls les progrès scientifiques peuvent faire reculer, le champ de l’inclusion est largement ouvert à la plupart des enfants handicapés ou à Besoins Educatifs Particuliers
2/ Une organisation scolaire conçue pour isoler les élèves à Besoins Educatifs Particuliers dans des classes spécialisées tout en les immergeant dans des classes ordinaires la majorité du temps présenterait de graves inconvénients :
Une telle organisation serait un exemple de mauvaise utilisation des moyens mis à disposition, et une façon de détourner l’esprit des lois pour des objectifs de facilité à court terme.
3/ En réalité on trouve encore de nombreux obstacles qui limitent les objectifs d’inclusion. Par exemple sur le panel constitué par les pays du partenariat on constate fréquemment :
Dans la plupart des pays Européens le chemin de l’inclusion est encore long. Elle passera forcément par le débat sur la "désinstitutionalisation", c'est-à-dire la suppression (quasi-totale) des structures spécialisées. L’exemple Italien est édifiant qui a permis de faire avancer considérablement les objectifs d’inclusion. Faire reculer les limites de l’inclusion est à ce prix, mais est possible.
Pour y parvenir il faut avant tout une volonté politique forte, qui aborde le problème de la "désinstitutionalisation" de façon globale. Il ne suffit pas de faire des lois si elles ne sont pas respectées dans les faits, et si les objectifs ne sont pas clairement assimilés par ceux qui sont en responsabilité de les appliquer.
Sur le long terme les Etats ont tout à gagner en avançant sur le chemin de l’inclusion la seule option qui vise la socialisation des individus et leur autonomie.